Jean Genie,
Ou les sortilèges du génie (du) Bleu Indigo dans la culture artistique populaire.
Parler d’une couleur, lui rendre hommage, pourtant ce n’est ni une personne, ni une institution, ni une valeur sociale, mais une simple vibration, entre les autres couleurs du spectre, qui nous accompagne et habille nos existences.
La couleur bleu indigo, sur cette œuvre non descriptive, représente une émotion, un courant de conscience déclenchant nos souvenirs, des analogies provoquant un reflexe de notre mémoire que nous partageons avec un grand nombre de personnes, qui nous sont paradoxalement totalement étrangères. La couleur est un des éléments, un ingrédient de notre culture humaine, la donnée immatérielle d’une partie de notre cerveau collectif qui se passe d’explications, la plupart du temps, et remplit une fonction satellite de notre héritage historique et conscient, pour ne pas dire spirituel.

Quand on observe, ou que l’on admire cette pièce teinte d’indigo, qui n’est rien d’autres qu’une trame de textile tendue sur une surface, un aplat teint. Une émotion et des pensées peuvent naître de cette simple exposition.
Je vous invite à emprunter un de ces canaux mémoriel déclenché ici :
où nous mène l’Indigo ? à la façon d’un voyage subjectif, à la vitesse d’un cheval de course, course à pied, pied à terre…
Bleu Indigo, c’est une couleur en excursion depuis les Indes.
SUn voyage dont les escales : Gênes, Nîmes, Londres, Chicago / et le grand West des Etats-Unis résonnent un peu comme les dates égrennées d’une tournée de Rock n’Roll star, c’est Indigo, le génie du blue jeans.

Newton ( Isaac), ajoute l’Indigo dans sa charte des couleurs rédigée entre 1665/1666 dans son Lincolnshire natal, loin de Cambridge, car Londres est à cette période frappé par la grande peste. Ce sont les cadavres qui sont bleus à l’époque. Pourquoi l’Indigo ? et pas le Turquoise (Turque) entre le vert et le bleu ?


Newton, scientifique, mais également alchimiste, est par conséquent donc un peu sorcier, ce qui lui aurait valu le bûcher à l’époque, est surtout un observateur et un commentateur scientifique à la découverte des lois de la nature.
Ainsi distingue t’il 7 éléments : les 7 jours de la semaine, les 7 notes de musique, et après des séances d’observation du ciel gràace à ses lentilles montées en télescope, 7 planètes. Cette logique est pour lui, on ne le questionnera pas, dans la mesure où sa découverte des lois de la gravitation nous aura elle, permis de garder les pieds sur terre.
De l’autre côté du globe, c’est donc la tête en bas, qu’en Chine on compte 5 éléments : les cinq goûts, cinq matières, cinq notes de musique et cinq couleurs primaires (noir, blanc, rouge, jaune et bleu). L’arc en ciel n’émeut pas, ni n’inspire les mandarins savant de l’Empire.

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Revenons en Europe en passant pas l’Inde, je vous propose pour cela d’emprunter pour faire rapide : le tapis volant du Génie du Jean, survolant Gênes et Nîmes.
Ce trip nous servira à retracer les origines de notre blue jean et les traces indélébiles qu’il a suscité dans notre culture commune et notre inconscient populaire :

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Le port du blue jean signe le rétrécissement des lignes entre les genres.
Comme pièce de vêtements, il aura marqué et habillé les transitions culturels du XXème siècle et il aura accompagné l’émergence d’une culture hégémonique : celle de la jeunesse.
C’est vêtu d’un Blue jean, que l’on sert l’affirmation de son image, la lutte pour l’égalité. Ce copain de la libération sexuelle déboutonne l’émergence de l’individualité.

Le côté moulant de l’affaire, celui qui dissimule le moins les volumes des géométries humaines, affirme les formes et les gabarits.
Est-ce par ce que le denim est une toile sergée de coton, la toile du jean où sont entrelacés un fil de trame clair à un fil de chaine teinté, ce qui explique le processus progressif de délavage causé autant par le frottement et l’usure naturel que par les lavages, rares à l’époque, et son confort.
Un point sur les raffinements de l’usure et du délavage, où je reviendrais en conclusion :
L’usage du fétichisme du jeans, ses usures et ses couleurs.

©Blue PrintAmsterdam
Un sergé de coton devenu Jean ou /djinn/. Depuis la toile de Gênes portée par les marins accostant en Angleterre, adoptée chez les anglo-saxons, grâce à sa solide qualité qui en fait un vêtement de travail dès son introduction dans le commerce européen au XVIème siècle, où la toile est importé depuis l’Italie.
Le Djinn, son homonyme, celui du tapis que nous avons emprunté pour revenir de Chine, c’est un peu le Génie des mille et une nuits, il peut être bienveillant, encombrant ou comique et malfaisant.

La toile de Nîmes devenue Jean, suite aux mystères des routes qu’il emprunte lors de ses échanges commerciaux au moyen âge. L’ingénieux et commun textile est transformé, il mue par la grâce des teintes crées à Nîmes où l’Indigo rêgne, puisque le commerce du Pastel, ou de la Bourre ou Guède était un privilège de la région de Toulouse et de son pays de Cocagne le Lauragais, régions et biens entre autres échus à Catherine de Médicis, dans sa corbeille de Mariage avec Henry Ier de France.

Ce jean est devenu depuis quelques années un lourd fardeau, à la fois bourreau et victime de la consommation de masse. En tout les cas un acteur majeur de la mondialisation qui dessert les pauvres tout en les vêtant, enrichissant les puissants au dépend des plus faibles. Ceux qui l’assemblent, le teintent et réalisent pour son commerce milles préciosités : l’usure et l’effacement, les trous, les déchirures, et autres raffinements et détails de la déesse mode, devenue instagrammeuse.

Le génie du jean dès l’origine, est d’avoir habillé à peu de frais les armées de travailleurs de l’ouest américain en pleine fièvre d’alors : celle des exodes des européens de la fin du XIXème siècle, pour un accès au rêve : devenir le meilleur et réussir un business en partant de presque rien, ce rêve américain là.
Eclairage d’un destin prospère, assuré grâce à la toile sergée de Nimes..

©AVANT
C’est Jacob Davis (Levi’s), émigré originaire d’Allemagne, qui le premier crée au milieu du XIXème siècle un pantalon salopette, un over-all censé protéger les vêtements de ville des souillure du travail, on enfilait cette pièce à bretelles par dessus ses vêtements.

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L’over all est devenu ensuite, une unique et solide pièce de vêtement à porter par dessus ces seuls sous-vêtements.
Les brownies, à lépoque par ce qu’ils sont marrons, sont coupés dans une toile, dîtes « Duck », en fait de la toile de tente bon marché.

©AVANT
La demande est telle, que fin 1850 la Duck est en rupture de stock. On assemblera les over all,(ou Koverall pour les kids..), les chemises, vestes et pantalons dans un tissus teint en bleu indigo originaire de Nimes, ou le bleu de Gênes. Les over all, en blue Jeans, sont brevetés en 1873. Jacob Davis s’associe avec un associé émigré de Bohème, créant la compagnie Levi’strauss & co.
Notons que Le jeans est déjà Bohème..

©AVANT
Les coutures aux poches arrières sont doublées et toutes les coutures seront renforcé par des rivets, une formule protégé par un autre brevet, déposé en 1870 et qui assure à la compagnie Levi’s&co, devenue leader de ce marché, de s’assurer les revenus confortables du monopole de ce procédé et du produit jusqu’en 1890.. Jean er Denim furent par la suite produits par de multiples manufactures naissantes aux Etats-Unis.
C’est peut être cela qui fut la vraie ruée vers l’or, un Or Bleu Indigo, qui va habiller les pionniers aventuriers et les bandits, tous promis à un avenir prospère.

Le jean voyage donc et il travaille.
De plus comme il se pose ou se porte un peu partout, on n’en change si peu qu’il devient vite indispensable tout au long du XXème siècle.
Le siècle Blue Jean.
Même si la mode l’oublie un temps, il reste solidement attaché à l’univers des cow-boys.

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Son hégémonie à peine éclose, son pouvoir se répand à travers le monde suite à la seconde guerre mondiale, grâce au plan Marshall qui rhabille l’Europe exsangue suite aux désastres de la guerre.

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La déferlante se poursuivant et s’affermit, le blue jeans est devenu un marqueur social et générationnel au tornat des années 60.
MAis surtout il fait envie :
Flimographie du Rebel en Jean

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Pour la jeunesse, ce sont la paire de jeans portées par Marlon Brando (Perfecto et jeans) dans « l’Equipée sauvage » /the wild one de Laszlo Benedek, qui sont des objets d’un désir sauvage..

Ou quand son pote James Dean le porte lui associé avec un Tee shirt blanc qu’il arbore sur l’affiche du Film « rebel without a cause »/ « la fureur de vivre », mais pourtant pas dans toutes les scènes du film, un blockbuster à l’époque.
Rebel suprême et devant l’éternel mais pas sans cause, James Dean dont le nom rime si bien avec son Jean.

Note de tournages : il le porte au moment de son « coming out » de violent Rebel tout en coton, en blouson rouge et tee-shirt blanc. En salopette overall également dans « à l’Est d’Eden » film d’Elia Kazan et dans « Geant » de Georges Stevens, où il est dit que James Dean ne quittera pas sa chemise et son jean denim durant deux semaines. Performance d’acteur..

James Dean. et Elisabeth Taylor, très proche d’un autre des deux compères Rock Hudson, autres
star in the closet à l’époque noire d’hollywood
En France, bien entendu à l’époque, on le porte à St Germain des prés. Mais il sera ensuite tout le contraire de l’uniforme pour la jeunesse des années 60,
C’est la liberté faites pantalon.

On croise le bohemian jean, lors du voyage en Inde des Beatles, où trois posent en jean avec le Maharishi Mahesh Yogi.
Même si certains lui préfère un temps la veste à col Mao, Cet autre enfant de l’Indigo devient le vêtement universel du peuple Chinois révolutionnaire.
Le couronnement du règne absolu de Jean génie des années 70 et ses générations suivantes de plus en plus libérées.
Ne nous livrons pas à une liste de toutes les vedettes plus ou moins échevelées qui l’ont promu à longueur de passages télé., mais le jean sert à tous et il enserre toutes les anatomies.



Sans dresser une liste exhaustive des films et des productions musicales où le jean se porte en majesté : rappelons les scènes de« Hair » le film de Milos Forman ou son adaptation musicale française où tous l’enlèvent sur la scène du Chatelet, pour finir nus, et libres « under the sunshine »!

envoyons tout valser, même nos jeans..
Blue Jeans pour ex-fans des 70s

La série Vynil, reprend des éléments stylistiques du film de 2000 « Almost Famous » de Cameron Crowe, une histoire de très jeune reporter suivant un groupe de rock en tournée.
La « Tiny Dancer in blue jean » d’Elton John, c’est cette petite main, à la fois groupie et couturière du groupe de Rock et fan du chanteur, qui le suit partout au détriment de sa vie. Cette petite personne que l’on aperçoit aux concerts, dansant frénétiquement en secouant la tête au plus près de la scène où s’ébat son idole.
Personnages du film sorti en 2000.
Jean, oh mon denim, qui est la plus bleue ?

Aujourd’hui, le problème majeur que représente le jean, ce n’est pas son côté vaguement peu convenable pour sortir diner avec ses parents, puisqu’ils en ont chacun plus d’une paire.
Il s’agirait plutôt de débarrasser notre planéte de ses mauvais à-côté : sa pollution intrinsèque…

Un des remèdes à sa surconsommation pourrait en être la réutilisation savante et concertée, Son recyclage inspirant un fétichisme précieux que lui porte certains
Fétiche :
Idéalement, et de manière très prosaïque, le Jean gagne à être assoupli.
Mais ..
Eh bien, on peut envisager de le laver, sauf que l’on prendra garde à ne pas l’essorer, ni à le repasser. Comme nous l’invite ce guide d’usage du jeans actuel.
Ce guide est publié car le seul entretien des jeans est déjà une dépense de ressources naturelles.

Guide pour consommation saine
Le jean noble se porte crade, c’est de son rang.

un nouvel eldorado ©AVANT
Sa noblesse : souffrir avec superbe les atteintes visibles du temps, telles des cicatrices, ces plis et ces marques d’usures forment toute son histoire, incarnent sa majesté du falsard.
Un témoignage :
Un vendeur de la boutique 14 oz à Berlin dans le quartier branché de Mitte me conseille :
-14 oz est une des enseigne au prestige internationale, spécialisée dans ce qui se fait de plus en vogue dans le marché du denim de marques jalousement exclusives. D’autres enseignes de ce type existent également à New York, Londres, Paris, Tokyo dont les noms circulent difficilement dans le public, pour cause de chasse gardée de la tendance.. Une enquête à mener pour les plus résolus..
Ce vendeur m’aura conseillé par exemple de ne jamais laver, ni de rincer mon jean « Nudie » récent, peut être parfois le passer au congélateur quelques temps, quand je souhaitais lui apporter un brin de fraicheur..
Les taches seront à brosser et les liquides à éponger. au maximum..
Le fondateur du musée du jeans de Zurich en Suisse, Ruedi Karrer, présente dans une vidéo (!) les pièces maitresses de sa collection avec une émotion sincère, ses pièces portent les signes d’une usure causées par l’usage seul, et aucunement dues à des lessivages répétées.
En avant ! ou « Back in Far west for Blue gold Diggers »
Cette usure noble, on parle bien de pourriture noble dans certaines récoltes en vendanges tardives, en font une des raisons que les marques du temps attestant une datation tardive sont devenues une des valeur cardinale d’échange pour les trouvailles des meilleures pièces de jeans anciens. Des chercheurs d’or d’un nouveau genre vont chasser, ou plutôt excaver et dénicher sous les gravats, dans d’anciennes mines du far west au risque de leurs vies, ces pièces de vêtemnts abandonnés par les mineurs.

Ces trouvailles sont les valeurs d’un filon nouveau qui est un marché exclusif et florissant, où les américains et les japonais se rejoignent au cours de nombreux congrès et foires d’experts et passionnés aux USA.



Le magazine AVANT, récemment publié est une publication au concept développée par Eric Maggiori son jeune rédacteur en chef fanatique, nous introduit dans les coulisses de cette passion onéreuse, mais pas honteuse, où toutes les personnalités qui comptent dans ce milieu spécifique et d’autres nouvelles de ce côté là de la passion de l’over all sont rassemblées sur des pages riches en Jean.

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On retrouve ainsi dans ce premier numéro, l’histoire des textiles Stifel, mythique enseigne dont les signes de fabrication sont autant de marques de tampons et micro billes sur des métrages de sergé denim en coton indigo, qui sont recherchés voire chassés dans les foires et les marchés vintage cités plus haut.

et une illustration de la fièvre bleue
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C’est cette notion d’un certaine mythologie des origines, qui est développée depuis quelques dizaines d’années par les mastodontes de l’habillement, tel Levis, que se présente de façon quasi sacré une nouvelle notion d’exclusivité, de rareté et de légitimité dans le milieu ultra concurrentiel des fabricants du jeanswear. Cette légitimité est également une des données sine qua none pour développer un produit respecté, recherché et d’autant plus couteux dans les secteurs de pointe du jeans. Où l’aura du produit comptera parfois autant que sa qualité, intrinsèque, et finalement assez plate de pantalon, de chemise ou de blouson en toile denim.

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Les marques internationales de créations, des couturiers et des créateurs de mode ont entre 1990 à 2005 développés des sous-secteurs de leur marques, accolant le mot jeans à leurs labels. Des marques qui auront fait long feu pour certains, mais l’enjeu était trop juteux, tous de Gaultier, Lagerfeld à Prada et Armani auront tenté le coup.
Aujourd’hui ce sont les labels pirates, les plus obscures qui ont la côte, mais inutile de vous en parler aujourd’hui, car déjà la semaine prochaine ils seront en rupture de stock… suscitant un désir réprimé, donc fautif, que vous tenterez de combler,
ou de réprimer avec une autre marque de niche exclusive d’un jeans entièrement monté à la main, rivets et boutons compris, par un seul quidam dans un atelier du middle west, ou d’Amsterdam où sont regroupés de nombreux défenseurs de l’exclusivité en matière de denim.






Jean Zélote le Hipster, Influencer, son environnement, ses coutumes, sa femme et sa pleine décontraction toujours élégante…
Toujours dans ce propos, les hipsters / ou les influencers enfin les Bobos pour ceux qui aspirants hipster eux même continuent à les détester par principe..

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Ces personnes donc, noterons que Les Jeans les plus recherchés sont japonais, les villes de Kojima et Fukuyama regroupent des centres de production de la toile aux armures sophistiqués et à la texture très onéreuse. Les japonais, grands spécialistes de la teinture indigo ayant développés leurs propres procédés de teinturesou shibori. Les marques courant des années 50, étant à court de stocks importé exclusivement des USA, leur longue pratique de la teinture indigo leur permettant de créer un bain unique, créant des chaines et trames recherchées et exclusives tissés sur des machines anciennes avec une production de moins de 50m de textile par jour, cette association créative des ressources assurant entre teinte et trame une usure noble reconnue et recherchée par les zélotes du denim d’exception.

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Eco Indigo ?

Indigo quand il est issu de son procédé de teinte naturelle en est une version très polluante. Et même si Indigo est devenu avec le temps, par sa mue chimique moins douteuse dans la gestion des ressources naturelles, occasionnant moins de déchets toxiques elle est peut être plus nocive dans ces éléments constituants. Cela pose encore bien des problèmes à la conscience éthique des gérants de certaines marques soucieux de préservation écologique.
Et en terme de santé et d’énergie il faut environ 100 l d’eau pour créer un jean,

Et quand on parle d’en assembler un modèle, on peu compter s’embarquer dans un voyage pour réunir tous les ingrédients et pour sa commercialisation de 65 0000km (un chiffre à interroger sans doute et à développer), entre les ressources, les détails, la confection, le développement et la commercialisation.

Rapport et analyse, l’accablante usure, une poussière mortelle pour quelques yen de plus.
C’est un désastre.
Rien que les effets d’usure en vogue, provoquée artificiellement dans les usines inhumaines de Chine, Turquie ou Tunisie causent des maladies respiratoires létales aux ouvriers dévoués à cette bonne usure, mêm pas chic, comme il est énoncé dans le rapport plus haut.
Revenons en conclusion à la source de son pouvoir et la fascination pour l’indigo

Le bleu indigo qui subit toutes les atteintes et permet de nombreuses variations, d’usures ou de teintes recherchées. Le bain de teinture naturelle jus de l’indigo, passe du vert au jaune, pour ensuite se fixer dans cette oxydation bleue. Pour les déteintes oubliées comme le jean des années 80, le neige presque blanc, se seront de multiples bains de délavages à la javel qui vont lui faire atteindre ce bleu des nuées effaçant les bleus durs.


La teinture de l’indigo pur, issu de la plante, appliqué en tatouage ne resiste pas, il s’efface se dilue dans le système et guérit les piqures, cicatrisant les plaies et effaçant le motif inscrit, Indigo cure ?
ART BLUE
C’est ce bleu originel, transposé en indigo, qui inspira la pièce des artistes Christina Hemauer et Roman Kellerdurant l’exposition au CAPC 4,543 milliards origines de la matière, du 29.6.2017 au 7.1.2018 réunissant des œuvres illustrant les sources et origines de la création et des œuvres d’art.

pièce de ChristinaHemaueret RomanKeller
exposition au CAPC 4,543 milliards origines de la matière

Texte lu lors de l’exposition de cette pièce du tandem des artistes suisse
Christina Hemaueret RomanKeller
Un bleu d’horizon, la mer et le ciel réunis. Le bleu, dont la partie inférieure est en jeans en textile (denim) blanchie, et la partie supérieure est en indigo teint denim sans déteinte mais dans un effetde dégradé. Cette visualisation idéalisée, d’un horizon originel en denim tissé, au canevas était accompagné d’un texte audio narrant le début de l’humanité en l’accolant à l ‘émergence du bleu physique, devenu valeur d’échange, suscitant crises, désatres et guerres commerciales pour la possession de son exclusivité.
INDIGO STYLE
L’œuvre de l’indigo, au delà de toutes ces considérations plaçant dans une balance la mode et la responsabilité citoyenne est également de fasciner par la mention de son seul nom.
Il est dit que la note LA ou le SI selon les chakras… est celle de l’indigo, qui n’est pas la bleu ni le pourpre mais entre les deux. Une couleur physique.
Musique,





Jean Genie
1972 David Bowie and the Spiders fomMars..Bowiedevant le Mars Hotelde San Francisco.
Le Jean Genie de David Bowie
La chanson, un standard du grand Bowie aujourd’hui, ou le portrait d ‘un personnage imaginaire tel qu’inspiré par le type d’adolescent en découverte du monde des adultes comme le protagoniste du roman « l’Attrape Cœur » de Salinger.
En 1972, l’histoire d’un adolescent déboulant à New York avec un jean et un blazer pour tout passeport, qui enfile des lignes de coke avant de finir endormi dans les pipelines du métro éclairé par les néons des billboard, un portrait tout en déglingue chic, que d’aucuns à l’époque auront confondu avec Jean Genet, mais qui n’a rien à voir avec le poète délinquant, mais avec Iggy Pop qui fascinait Bowie en pleine promotion aux USA. Durant lapériode Ziggy Stardust à cette époque où, phobique du vol en avion, il parcoure les Etats-Unis en train de nuit pour sa promotion et se déplacer durant sa tournée de concerts. Il cotoie les membres de la Factory d’Andy Warhol, et les figures du mouvement Lou Reed et rencntre Iggy Pop, il produit ensuite les albums de ces deux artistes qu’il admirait profondément.
INDIGO Society
Indigo est une société française de parking en zone urbaine

Indigo est une compagnie aérienne indienne

Indigo Books and Music une chaine canadienne de librairies
Indigo weel lance des scooters électriques à Lyon

les locaux
Le blue jean est sublimé par le sens qu’on lui apporte et l’émotion qu’il suscite
Le bleu qui ne vient pas du ciel,

Un bleu qui est une matière, est aussi sujet de blogs de passionnés bataves Denis Hunters


un vêtement spécifique et populaire, une marque de distinction,
Les nuances de l’indigo dans le jeans vont du: Bleu lait, bleu perle (ou neige), bleu pale, bleu plat, bleu moyen, bleu ciel, bleu reine, bleu guets, bleu jarret, bleu roumain, bleu profond, bleu marine.

La peau bleue est le signe d’une essence divine en Inde, Krishna est il le Jean Génie incarné ?
Hmong ou Miao les teintes et textiles indigo
collection Philippe Fatin- Bordeaux
La première action de Gandhi lors des émeutes de libération contre l’envahisseur anglais aura été de soutenir les ouvriers de l’Indigo dans la région de Bihar, la culture massive de l’Indigo aura ensuite presque totalement disparue du territoire asiatique pour n’être poursuivi que d’une manière artisanale dans les ethnies Hmong en Chine, au Vietnam, au Laos, en Afrique, au Japon.

les premières lutte pour l’indépendance de l’Inde débutent par le soulèvement des ouvriers de l’Indigo à Bihar
Je vous renvoie pour une histoire et enquête de l’indigo vivante et attractive au merveilleux ouvrage de Victoria Finlay COLOR, une enquête aux sources des origines.


Notre petite réclame et les mercis
Bertrand Boucquey rédacteur
Merci à Mme Marie-Pierre Servantie et aux bénévoles de L’Académie de la Couleur à Bordeaux, pour m’avoir invité à développer ce sujet de conférence lors de rencontres autour de l’Indigo à Mériadeck Bibliothéque le 22 mars 2019.







