OU, vies des pierres, préambule en mention des fous lettrés de la peinture chinoise prêtant allégeance en signe de respect à des pierres mémorables.
Moine Bouddhiste de la première obédience T’chan au 13e siècle, Le peintre Mu Qi (Muqi Fachang) Mu Qi ou Mu Xi nom laïc, Fachang nom bouddhiste 牧谿) peignait à l’encre portraits, paysages et natures mortes, son influence majeure, ce talent important s’imposera jusqu’au Japon qui devint Zen. Ses encres en leurs danses cernaient en un retrait dans une expression des poils du pinceau, ombres et révélations par le geste. L’application, en épaisseur, ou la dilution fixait en un seul mouvement, un passage sans correction.
La liste est longue des originalités et plus encore celle des anecdotes qui ont éclairées les démarches esthétiques des lignées de siècles de peintres, esthètes, originaux et de fortes têtes.
Beaucoup étaient dignitaires ou des princes déchus ou en menace de déchoir issus des familles impériales renversées. Exilés ils n’hésitaient pas à s’en aller saluer une pierre particulière pour sa forme étrange, signifiant par cet acte de dévotion la préemption aux seuls travaux de la nature, comparé à la futilité d’un rang de fonctionnaire impérial. La vie des pierres.
Xu TianTian
Thérapeute architecte.
Des maquettes au vide scintillant sont exposées dans les salles d’Arc en Rêve, jusqu’au 27 octobre 2024, elles sont des montages originaux du studio DnA de l’architecte Xu Tiantian, telles des ruches luminaires aux équilibres intrigants, elles présentent les aménagements et les arcs de déplacements, tels qu’ils sont montrés dans des sites aux vides vertigineux, entre les passerelles et plateformes qui sont retenus par des solives de bois et les promeneurs par des rambardes de briques ; ces constructions provoquent l’admiration.
Les visites dans les sites naturels en Chine sont conçues, entre autres pour attirer une population de tourisme internationale, modèles d’une attractivité qui devrait faire sortir l’émergence d’un tourisme étendu à l’intra territoire, les touristes chinois étant également la cible de ces prouesses aux évocations nombreuses, voir les particularités dans
La culture esthétique chinoise de la gestion des vides et vacuité dont l’on retrouve les notions de maitrise dans la poésie, la musique, la calligraphie et la peinture.
L’acupuncture, comme concept d’intervention tel qu’il est déclaré par le studio DnA, défendu et présenté afin de contribuer avec raison et soigner une mémoire dans des sites remarquables mais auparavant oubliés, tels ces carrières, forêts de bambous ou champs de thés, dans certaines campagnes qui étaient une destination de réformation pour les citoyens.
Mais aujourd’hui, le charme des demeures oubliées de la chine des campagnes, aux intérieurs au sol de terre battu avec quelques tabourets de bambous et une natte pour le repos sont peut être appelés à rejoindre la perfection du design haut de gamme, dédié au simple et à l’essentiel ancestral. À l’’immémoriale vertu des jattes plates et des pots en grés, tels que les décline le grand décorateur anversois Axel Vervoordt ,celui qui aura révélé les vertus du Wabi Sabi (pensées Zen des vertus de l’imperfection et de la simplicité appliqué aux biens matériels) aux milliardaires américains. Mais nous ne nous mêlerons pas du japon, pour cet ouvrage de pierres tant il est encore difficile à évoquer en Chine.
Loin d’un seul effet de décoration, le travail présenté de l’architecte multi récompense XU Tiantian s’illustre par la revitalisation d’infrastructures des régions rurales décentralisées du terriblement vaste territoire de la Chine.
Xu Tiantian aborde avec une douce voix mesurée et souriante l’architecture en levier d’un développement territorial, s’appuyant sur les traditions et un savoir-faire local afin de dynamiser l’économie et le moral des populations locales.
Les carrières de Huangnuyan dont les maquettes sont exposées à Arc en Rêve dans l’exposition Vides de Pierre illustrent ce travail au long cours, qui voit une carrière de pierre ancienne, de plus de 20 000m2, dont les pierres ont bâtis les anciens remparts de la ville de de Huangyuan au 14e siècle, se révéler à des piétons minuscules et admiratifs, venus en éprouver les mérites dans une spectaculaire exposition et une déambulation à l’intérieur du vide.
Avec 3000 carrières dans la seul région de Jinyun, et l’évocation d’un exemple pour un nombre conséquent de carrières dans la région Gironde, lors de la présentation, ce patrimoine au fort potentiel suscite de nouvelles vocations des attractivités touristiques dont les responsables locaux accueillent et promeuvent le développement par la production d’infrastructures d’accueil aux architectures remarquables et spectaculaires.
Les maquettes exposés par la studio DnA mené par l’architecte Xi Tiantian qui présentait dans une conférence le soir du vernissage en salle des conférences des entrepôts Lainé, son parcours éclairant exigences et attendus, avec l’éco responsabilité et les études d’impacts comme base de tous les développement et la nature intrinsèque de ses projets.
Projets qui interviennent, en illustration avec les carrières de Huangyan avec un impact mineur réutilisant les pierres de la carrière et des matériaux disponibles locaux et recyclables tels les larges solives de bois et les briques des rambardes.
Le lieu n’ayant pas vocation à d’autres cultes, à l’exemple des grottes sacrées du site de Longmen inscrit par l’Unesco registre patrimoine mondiale (dans le Henan région centrale à équidistance entre Shanghai et Pékin), site bouddhique de pèlerinage.
On serait enclin à prédire une renommée spéciale et unique, à l’évocation des inspirations de Liu Cixin dont les sites dits de l’époque de la Grande Crevasse sont évoqués dans la trilogie des romans d’anticipation du Problème à trois corps, ou également avec la mention de la cinquième dimension, qui est dans l’usage de la culture des lettrés et musiciens chinois.
C’est une révélation pour les respirations et l’inspiration entre le vide et le plein, le creux et la forme créant le contour révélant la forme, en forme de credo futuriste.
Maquette DnA expositions Arc en R^ve
Touriste en Chine et de Chine
Le tourisme en Chine est une promesse de la qualité de vie du travailleur pour sa famille, avec ce désavantage des congés imposée (mois de mai) qui sont aussi des jours de travail à rattraper.
Le parti pris de mise en lumière des attractions qu’offrent le territoire chinois et ces régions aux particularismes variés, entre artefact historiques aux dispositions géologiques de sites naturels spectaculaires ou des lieux mémoriels politiques, c’est offrir la caractéristique de développer des projets d’envergure pour rendre tous les territoires de la Chine accessibles, tel le pont de la rivière Lami sur le tracé du l’autoroute Guiyang-Pingtang province de Guizhou , mais aussi parfois trop vite décidés au risque de provoquer des ajustements accidentels catastrophiques (accident récent d’une autoroute effondrée entre la ville de Meizhou et le conté de Dabu).
La ville de Shenzhen fut bâtie en à peine 30 ans, à la base un village cantonais de pécheur devenu la silicone valley chinoise, ce projet développé en démonstration de l’ouverture de la Chine aux investisseur étrangers sous Deng Xia Ping et en prévision de l’annexion et du retour de Hong Kong dans l’administration centralisée.
Grands projets et futurs qui inspirent – expirent, s’étirent, reconstruisent par l’envahissement les territoires et leurs histoires. Les équilibres du vide et du plein, où la parabole des arts de la calligraphie, de la pensée des arts de la musique de la calligraphie, éclairent une position mentale et conceptuelle à l’évaluation et l’appréciation d’une démarche de composition privilégiant les silences marqués, ou l’annotation englobant d’un seul trait le vide, c’est une disposition mentale et organique disponible à la présence du vide comme accueil et réceptacle de développement pour le plein. Evocations et variations sont légion dans cette poésie particulière de l’appel pour la forme.
Un rappel de littérature contemporaine entre un futur idéalisé de Lui Cixin et le projet futuriste mené par la plus grande cohésion de nation, mais sera-t-il seulement chinois.
Maquette DnA expositions Arc en R^ve
Tourisme en chine :
Les pouvoirs publics et les séides de l’économie escomptent pour bientôt encore le plein retour du tourisme chinois dans la majorité des pays d’Europe, les analystes de la balance du commerce intérieur en France espèrent avec ferveur le retour en partie ou en masse d’une manne touristique, animée par l’exemple de leur leader Xi Jinping dans sa tournée de visites récentes en Europe. Les résultats économiques providentiels de ce tourisme de groupe et d’éclair sont basés sur le nombre et la rapidité des visites organisées, en moyenne dans des voyages flash de 5 jours en découverte des lieux mémorables de l’Europe, de la romantique France, des gloires de la noble Angleterre, au gras paysages de la Suisse riche, ou des splendeurs ruinées du grand empire romain avec Rome la ville éternelle à la visite vite torchée, dont les vues pittoresques sont désignées par les aimables guides et seront stockées en autant de gigas sur mémoires numériques des portables et appareils d’enregistrements, entre selfie mis scènes d’un légende dorée européenne, totalement étrangère aux connaissances des voyageurs mais comme autant de belles images à collectionner.
Synthèse du document de Le tourisme intérieur chinois, reflet des mutations de la Chine contemporaine
Le tourisme intérieur chinois est un phénomène méconnu alors même qu’il est massif : plusieurs centaines de millions de Chinois se déplacent aujourd’hui pour leur agrément en Chine continentale. Malgré des statistiques emphatiques, ce sont en majorité des citadins qui se dirigent et apprécient les villes de l’est du pays, prospères et modernes. Les habitants originaires des provinces les plus rurales, tout comme la plus grande partie de ces mêmes provinces, sont encore exclus des statistiques des mobilités interrogées. LA campagne était encore avant les années 80 un séjour obligatoire dans la grande réforme contre les intellectuels et cibles choisies d’ennemis du pouvoir.
Le tourisme intérieur chinois est le plus grand système touristique du monde à l’échelle d’un pays Si le tourisme international en Chine se compte en millions d’individus, le tourisme intérieur se mesure en centaines de millions de personnes. En 2007, le nombre de touristes intérieurs était de 1,6 milliard de « déplacements touristiques » [5] comptabilisés, contre 26,1 millions de touristes internationaux (hors compatriotes de Hong Kong, Macao et Taiwan), soit un rapport de
1 touriste international pour 62 touristes intérieurs [6]. Selon les sources officielles, les ressources liées aux dépenses des touristes intérieurs s’élevaient à 777 milliards de yuans (environ 90 milliards d’euros) en 2007. C’est 4,3 fois plus que les revenus du tourisme international la même année (21,1 milliards d’euros ; hors compatriotes de Hong Kong, Macao et Taiwan). Miroir de la « société de loisir » chinoise, le tourisme intérieur, concerne la frange au revenu moyen et supérieur de la population est cependant un important secteur touristique émergent à l’échelle du Monde ; c’est même le premier marché touristique mondial en termes de nombre de touristes. Un regard critique, une statistique qui prend en compte les déplacements. Le tourisme intérieur chinois est clairement un phénomène urbain à l’échelle du pays : comme le montre la carte ci-dessus à gauche, les touristes intérieurs sont d’abord originaires des principales villes de l’Est. Tous profitent de l’amélioration considérable de leur niveau de vie et des congés payés (les semaines d’or). Les provinces du Nord envoient plus de touristes qu’elles n’en reçoivent (à l’exception de la municipalité de Pékin qui reçoit presque autant de touristes qu’elle en envoie), Après la mort de Mao, les illustrations des billets de banque changent et arborent désormais des vues de sites pittoresques célèbres (des Mingsheng ). Ces lieux sont aujourd’hui parmi les plus visités par les touristes intérieurs. Ce qui montre que l’apparente filiation touristique entre les lieux visités par les lettrés à l’époque classique et les lieux visités aujourd’hui par les touristes intérieurs est le fait de l’État, un acteur fondamental de la mise en tourisme des lieux et de la promotion de ceux-ci à l’échelle locale, régionale et nationale. L’État a aussi formaté les discours (des guides par exemple), en s’occupant de la formation des ressources humaines.
De la fin des années 1970 au début des années 1980 l’État a également puisé dans l’histoire
impériale pour constituer (ou reconstituer) un récit englobant la chine immémoriale et la chine moderne et Les touristes intérieurs commencent à se rendre de plus en plus dans l’Ouest de la Chine (provinces du Xinjiang, du Gansu et du Qinghai), alors même que les Chinois ont une vision péjorative de la campagne et des espaces ruraux. Les touristes qui se rendent en ville veulent avant tout aller à la rencontre de la modernité des principales métropoles du pays. Il s’agit ici de découvrir les symboles de la puissance renouvelée d’un pays longtemps dans l’ombre et même humilié par les défaites imposées par les Occidentaux à partir de la deuxième moitié du XIXe siècle. Il y a donc une fierté nationale à visiter ces hauts-lieux du pays, également lieux symboliques de la Chine dans le monde. Shanghai est l’archétype de ces motivations : elle représente le monde en Chine et la Chine
dans le monde. Ces pratiques de découverte s’inscrivent dans un cadre où l’accès aux sites est dynamisé par des campagnes de communications intensives. Il faut donc noter que la question du vrai et du faux semble être éloignée des préoccupations chinoises : « le culte de la mémoire en Chine ne s’exprime pas avec la même déférence pour les constructions prestigieuses qu’en Europe » (Zhang Liang, 2005). ils ignorent passablement les sites où les bâtiments de la cité visités qui sont « d’époque ». Ils préfèrent se rendre dans des rues où le bâti a été en très grande partie reconstruit selon des plans qui diffèrent parfois largement des originaux. C’est la logique de « faire du vieux avec du neuf ». Le regard chinois laisse donc peu de place à la question du vrai et du faux, de l’authentique et de l’artifice. La déférence pour le bâti est donc ici moins grande qu’en Occident ce qui correspond au souhait des touristes chinois de vivre une expérience moderne plutôt qu’une expérience « authentique ».
La plupart des villes touristiques sont bien intégrées à la mondialisation économique et sociale,
voire commencent à l’influer comme pour Shanghai (comme cela a été le cas avec l’exposition
Universelle qui s’est tenue dans cette ville et dont la devise était « meilleure ville, meilleure vie »,
une question dont Shanghai est l’ambassadrice.
Loupe
Shanghai Chine de toutes les Chines.
Des pavillons de l’exposition universelle de Shangaï en 2010 le plus visité fut le bâtiment de la Chine, « Couronne de l’Orient », avec sa couleur rouge de la Cité interdite, et la forme, renversée, de l’ancestral palais de l’Harmonie suprême, y était exposée entre autres la couronne impériale… et célébrées les différentes ethnies du territoire.
L’édifice fait directement référence à son passé, en réaffirme la force, la beauté, cet édifice rouge vif aux dimensions imposantes, puisqu’il atteint les 63 mètres de haut. L’impression grandiose d’un ailleurs était renforcée par la localisation du pavillon, sur un espace dégagé de plus de 160 000 m², en forme de pavillon traditionnel aux proportions gigantesques.
Il fut assailli de visiteurs venus de tous les territoires de la Chine, certains ne se seront déplacés que dans cette perspective d’une occasion de visiter le pavillon de la Chine qui reste sur le site peut se visiter ainsi que le pavillon de la France. La plupart des pavillons ne proposaient qu’une version de la lecture autorisée des rapports diplomatiques et de l’attraction touristique.